Comment Adidas utilise ses applications mobiles pour nourrir ses ambitions e-commerce

Publié le 21 mars 2018 | 3 min de lecture

Selon le dernier rapport de résultats d'Adidas, l'accent mis sur la vente de produits sur Amazon et d’autres sites multi-marques en ligne a permis à la firme allemande de générer près de 1,5 milliard d'euros (soit 1,9 milliard de dollars) de ventes en ligne en 2017. Ceci équivaut à une augmentation de 57% par rapport à 2016. S'adressant aux investisseurs le 14 mars dernier, Kasper Rorsted , PDG d'Adidas, a déclaré viser les 4 milliards d'euros (4,9 milliards de dollars) d'ici 2020. Atteindre cet objectif dépendra aussi bien de la présence de la marque sur des sites comme Amazon et Foot Locker, que de ses propres canaux, en particulier ses applications mobiles.

Les applications mobiles sont, selon Kasper Rorsted, un moyen de créer une relation directe avec les consommateurs. En d'autres termes, ces dernières permettent d’éviter le recours à des intermédiaires et donc de leur reverser un pourcentage sur la vente des produits. C’est dans cet objectif qu’Adidas continue de développer sa gamme d'applications. La marque souhaite y pousser des produits plus rares et donc plus chers, tout en utilisant parallèlement des canaux en ligne détenus par des tiers pour vendre ses produits les moins chers. Ceci équivaut à une stratégie de répartition des produits en fonction des prix et à destination des clients plus ou moins aisés.

Adidas et son rival Nike s’appliquent à faire évoluer leurs canaux de distribution ainsi que leurs technologies de fabrication afin de mettre leurs produits sur le marché le plus rapidement possible et protéger ainsi leurs entreprises des géants du e-commerce.

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En novembre dernier, Adidas lançait sa première application Shopping qui, selon la société, a été téléchargée plus d'un million de fois. Celle-ci offre entre autre, un accès à la boutique en ligne de la marque, à des articles de blog, à des vidéos et à des mises à jour en temps réel concernant les disciplines sportives et les produits associés. La marque Nike a, quant à elle, lancé une application similaire en 2015 et commencé à vendre ses produits l'année dernière sur Amazon.

Les deux marques sont susceptibles de générer des marges bénéficiaires plus élevées sur les ventes en ligne que sur celles réalisées via leurs canaux traditionnels. L'an dernier, Kasper Rorsted révélait que le e-commerce était devenu le canal de vente le plus rentable pour Adidas.

L'arrivée de cette application Shopping sonne la fin d’une période de deux ans au cours de laquelle aucune application majeure n’avait été lancée. L'application Glitch était, il est vrai, sortie en Octobre 2016 mais Adidas la considérait plutôt comme un test discret à destination de quelques micro-influenceurs et ambassadeurs de la marque sur le web.

Adidas, qui vise à développer sa présence numérique, a passé une partie de 2017 à renforcer sa stratégie mobile et à réfléchir au moyen de relier ses applications entre elles. L'entreprise a également passé en revue toutes ses applications existantes, supprimant celles qui n’étaient plus nécessaires.  L'entreprise souhaite que sa dernière application soit l’amorce de ses plans de gestion de la relation client. L’intention est que lorsqu’un utilisateur se connecte à la plateforme Adidas, il utilise le même profil et soit reconnu. Ceci permettra à la marque d'obtenir une vision plus claire de sa clientèle, de sa clientèle la plus aisée en particulier et de lui proposer une expérience personnalisée reflétant ses préférences et ses comportements.

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Source : digiday.com

Pour aller plus loin : 

Bérangère D'Henry

Bérangère D'Henry

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