Selon les marques européennes, s'appuyer sur les marketplaces n'est pas viable

Publié le 13 oct. 2020 | 3 min de lecture

54% des marques européennes pensent que leur potentiel e-commerce est paralysé par leurs capacités logistiques. C’est pourquoi de nombreux commerçants et marques se tournent vers les marketplaces en ligne. Mais ils pensent également que s'appuyer sur ces dernières n'est pas viable et veulent rééquilibrer davantage leurs propres canaux de e-commerce.

Accenture et GEODIS ont mené une enquête auprès de 200 grandes marques omnicanales de commerce de détail et de biens de consommation aux États-Unis et en Europe. Deux conclusions essentielles ont émergées de leurs recherches. La première est que la pandémie a entraîné des changements majeurs là où les marques réalisent leurs ventes. Pendant les périodes de fermeture des magasins, les ventes en ligne ont doublé, tandis que les ventes directes en ligne ont quadruplé. En effet, 56 % des marques européennes prévoient que leurs ventes directes en ligne dépasseront les 20 % dans trois ans.

“La logistique n’a pas été adaptée pour prendre en compte l’accélération du commerce électronique.” 

La deuxième constatation est que 54% des marques européennes pensent que leur logistique n'est pas adaptée à l'accélération de leur activité en ligne. "De nombreuses marques utilisent les marketplaces comme un guichet unique pour vendre leurs produits. Cela leur permet d'atteindre un large public et de compenser le manque de ressources et d'infrastructures logistiques, tout en répondant à l'expérience client attendue", explique Sohel Aziz, directeur général d'Accenture.

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59% des entreprises européennes dépendent des marketplaces

Actuellement, 59% des entreprises européennes dépendent des marketplaces pour leurs ventes en ligne. Ce pourcentage est supérieur à celui des entreprises américaines (46%).  Avant la propagation du Covid-19 à travers le monde, les marketplaces en ligne représentaient 28% des parts, tandis que pendant la pandémie, elles ont augmenté à 38%.

“Une dépendance excessive à l’égard des marketplaces n’est pas durable”

Mais selon l'enquête, de nombreuses marques estiment qu'une dépendance excessive à l'égard des marketplaces n'est pas durable. Elles veulent déplacer davantage l'équilibre vers leurs propres canaux de vente en ligne. Près des deux tiers (64%) disent que la réduction de la dépendance vis-à-vis des marketplaces est leur première ou leur deuxième priorité pour les six prochains mois.

 

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Réduire la dépendance vis-à-vis des marketplaces est une priorité absolue pour la plupart des entreprises.

D'ici trois ans, 56% des entreprises européennes souhaitent vendre directement aux consommateurs via leur propre boutique en ligne, dans le but de générer 20% de leurs ventes totales grâce à ce canal.

"Actuellement, seules 5 à 8% des ventes en ligne sont des ventes directes à partir des sites marchands des marques. Les marques veulent porter cette part à 20 ou 30 % au cours des trois à cinq prochaines années", explique Sohel Aziz. "L'enquête montre que les marques sont conscientes que l'amélioration de leurs capacités logistiques omnicanales est essentielle. Pour atteindre leurs objectifs, des ajustements de toute urgence sont nécessaires ."

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Source : ecommercenews.eu

Bérangère D'Henry

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