Les commerçants accusent souvent la météo lorsque les ventes ne sont pas au rendez-vous, mais l'essor du e-commerce pourrait bien leur ôter cette excuse.
Selon un rapport publié mercredi par Adobe Inc., les mauvaises conditions météorologiques entraîneront des dépenses en ligne supplémentaires de 13,5 milliards de dollars aux États-Unis cette année. Cela représente une augmentation d'environ 3 % par rapport à l'année dernière. L'étude, la première du genre réalisée par l'éditeur de logiciels et son unité de recherche sur le commerce électronique, est basée sur une évaluation des habitudes d'achat passées combinée à des données sur la pluie, la neige et le vent compilées par The Weather Co, une unité d'IBM Corp. Adobe déclare :
"Une journée légèrement pluvieuse peut inciter davantage de personnes à faire des achats sur leur téléphone ou leur ordinateur.”
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Utiliser les résultats pour stimuler davantage les ventes en ligne
Selon Adobe, ces résultats pourraient aider les marques et les commerçants à prévoir plus précisément le comportement des acheteurs. Ces informations pourraient constituer un nouvel outil à l'heure où les dépenses migrent en ligne. Les effets exacts dépendront des conditions météorologiques, et l'impact est réparti tout au long de l'année. Mais Adobe estime que le total cumulé des ventes déclenchées par le mauvais temps dépasse le Cyber Monday, la plus grande journée d'achat en ligne de l'année, qui a généré 11,3 milliards de dollars l'an dernier.
Vivek Pandya, analyste chez Adobe déclare :
"Nous pensons que cette situation aura des conséquences considérables pour les marques dans tout le pays. Réagir aux conditions météorologiques peut aider les entreprises à affiner leurs promotions et leurs chaînes d'approvisionnement. Nous supposons toujours que la météo a un impact sur les niveaux de dépenses et les comportements. Cela a vraiment permis d'en montrer l'ampleur.”
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Certains de ces gains se produisent lorsque le mauvais temps incite les acheteurs à rester chez eux, ce qui a traditionnellement érodé les revenus des magasins physiques. Mais aujourd'hui, les consommateurs confinés à la maison achètent des biens avec l'argent qu'ils auraient autrement dépensé pour des services tels que les repas au restaurant, ce qui fait grimper les chiffres du e-commerce.
Costa Lasiy, un autre analyste d'Adobe déclare :
"Il est rare de voir ce type d'effet apparaître aussi clairement dans les données."
Les conclusions d’Adobe
Adobe a conclu que la pluie est le facteur qui stimule le plus les ventes en ligne, soit 8,7 milliards de dollars. L'effet est maximal lorsque les précipitations atteignent 2,5 centimètres, ce qui correspond généralement à trois heures de fortes pluies. Les achats sont particulièrement importants les week-ends et à l'automne.
Le vent devrait faire augmenter les ventes en ligne de 4,4 milliards de dollars, mais il n'a qu'un effet limité. À des vitesses supérieures à 40 kilomètres par heure, le e-commerce s'essouffle, car le vent capte l'attention des gens. Il existe également des différences régionales. Les vents forts font chuter le e-commerce à Atlanta, alors que les acheteurs de Chicago continuent de dépenser dans les mêmes conditions.
La neige donne un petit coup de pouce, avec des variations géographiques. Dans les villes à faible enneigement, comme Austin (Texas) et Charlotte (Caroline du Nord), la moindre chute de neige fait baisser les ventes, car les consommateurs se concentrent sur le temps qu'il fait. Dans des villes comme New York et Seattle, la neige incite les gens à rester chez eux et à faire davantage d'achats en ligne.
Crédit photo : Unsplash
Source : digitalcommerce360.com
Bérangère D'Henry
