Un nouveau rapport révèle que la perception des consommateurs à l'égard des articles d'occasion a entraîné un boom de 170 milliards d’euros dans l'achat et la vente de produits d'occasion (180 milliards de dollars dont 2,4 milliards de dollars pour l'automobile), les acheteurs recherchant des produits moins chers et plus respectueux de l'environnement.
Le rapport, réalisé par OC&C Strategy Consultants, montre que l'intérêt pour les achats d'occasion se manifeste dans de nombreux secteurs, avec des contributions significatives de l'habillement, d'une valeur de 75 milliards d’euros (79 milliards de dollars), et de l'électronique grand public, d'une valeur de 44 milliards d’euros (47 milliards de dollars).
Cette tendance est alimentée par la crise du coût de la vie, les acheteurs recherchant de plus en plus des alternatives moins chères. Une culture de réutilisation et de recyclage de plus en plus répandue parmi les acheteurs, qui sont de plus en plus conscients de leur impact sur l'environnement, est également à l'origine de cette tendance. L'économie d'argent a été citée comme la première raison d'acheter des produits d'occasion, tandis que la deuxième motivation la plus importante était la durabilité.
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Ces résultats s'inscrivent dans le cadre d'un changement d'état d'esprit significatif en matière d'achat de seconde main. Une récente enquête de ThredUp a révélé que 74 % des consommateurs américains pensent que les vêtements d'occasion sont plus acceptables aujourd'hui qu'il y a cinq ans, tandis que les trois quarts (75 %) font l'effort de dire aux gens qu'ils achètent d'occasion et 59 % disent que cela leur permet de se vanter.
La tendance ne montre aucun signe de ralentissement, puisqu'un quart (24 %) des consommateurs déclarent qu'ils envisageront d'acheter davantage de vêtements d'occasion si les prix au détail des articles d'occasion continuent d'augmenter. Le marché mondial de l'occasion devrait atteindre 313 milliards d’euros (330 milliards de dollars) d'ici 2027, soit une croissance d'environ 11 % par an.
Alors que de nombreux commerçants mettent en avant les références écologiques de leurs propres produits, le rapport montre comment les consommateurs prennent le défi en main et utilisent davantage de produits d'occasion pour réduire leur propre impact environnemental. L'accent mis sur le développement durable motive à la fois la vente de produits d'occasion (pour réduire les articles jetés) et l'achat (pour réduire l'impact écologique des achats), ce qui en fait un moteur essentiel du marché.
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Mostyn Goodwin, partenaire, OC&C Strategy Consultants, explique :
"Pendant longtemps, les mots "seconde main" ont fait penser aux ventes lors de vide-greniers, mais en réalité, la seconde main est maintenant un marché florissant, alimenté par les places de marché en ligne, qui contribue de manière significative à l'économie. Les consommateurs réalisent de plus en plus que leurs vieux articles qui prenaient la poussière dans le placard peuvent être vendus et réutilisés, et ils achètent et vendent tout, des téléphones aux vêtements, en passant par les meubles et les bijoux."
Mostyn Goodwin conclut :
"Cet esprit d'entreprise des acheteurs ne leur permet pas seulement d'économiser de l'argent, mais contribue également à réduire l'impact environnemental et à alimenter la croissance de géants de l'internet comme ebay et gumtree, tout en créant une nouvelle race de start-ups internet de l'économie circulaire, conçues pour aider les consommateurs à acheter, recycler et réutiliser leurs biens."
Crédit photo : Unsplash
Source : internetretailing.net
Bérangère D'Henry
