Selon une étude d'eMarketer pour Retail Dive, les ventes en ligne aux Etats-Unis devraient atteindre 452,76 milliards de dollars d'ici la fin de l'année et Amazon devrait en saisir 43,5% (soit 196,75 milliards de dollars). Ce montant correspond à près de 4% de toutes les ventes réalisées aux États-Unis. Le cabinet a également rapporté que le e-commerce représenterait 9% de l’ensemble des ventes réalisées sur le territoire américain d'ici la fin 2017.
Les plus proches rivaux d'Amazon sont assez loin derrière. Le numéro 2, EBay verra ses ventes e-commerce augmenter de 30,66 milliards de dollars d'ici la fin de l'année mais sa part de ventes e-commerce aux Etats-Unis baissera à 6,8%.
eMarketer projette que les ventes de Walmart augmenteront de 46,8%, pour atteindre 16,21 milliards de dollars d'ici la fin 2017, mais ne représenteront que 3,6% du e-commerce et 0,3% des ventes totales aux Etats-Unis, malgré les efforts gigantesques déployés par l’enseigne pour booster ses ventes en ligne.
Après deux décennies, la plateforme Amazon domine le commerce électronique. Aux États-Unis, seulement 10 entreprises : Apple, Home Depot, Best Buy, Macy, Wayfair, Costco, QVC, Amazon, eBay et Walmart - représentent près des deux tiers des ventes globales.
Même si les commerçants traditionnels ont travaillé dur pour développer leurs activités e-commerce et multicanales, la vente en ligne reste inférieure à 10% des ventes globales (source eMarketer et le département du Commerce des États-Unis).
L'étroitesse relative des ventes en ligne pourrait expliquer pourquoi Amazon étend ses activités traditionnelles, en achetant la chaîne de distribution alimentaire Whole Foods cette année et en ouvrant de plus en plus de librairies physiques. Ces librairies pourraient permettre aux clients qui ont acheté en ligne de retourner leurs commandes en magasin, ce que 38 % des internautes américains font aujourd'hui. Indéniablement, il existe une synergie entre les magasins physiques et les ventes en ligne, le brick & mortar contribuant à dynamiser le commerce électronique grâce à des services tels que le click and collect, l’e-réservation ou encore la prise de rendez-vous en magasin.
Cela laisse un désavantage considérable à eBay. Le site a une croissance stagnante et perd des parts malgré sa position de second. Les ventes d'Amazon sont six fois supérieures à celles d'eBay, selon eMarketer.
Les commerçants doivent pouvoir maîtriser le coût du commerce électronique. Ceci vaut également pour Amazon qui brûle des milliards de dollars par an en coûts d'expédition mais, qui contrairement à ses rivaux, possède une activité lucrative de services cloud lui offrant d'énormes profits.
Les analystes tiennent de plus en plus compte des dommages que le passage au commerce électronique inflige aux marges des commerçants. "Le fait de changer de modèle, de passer de coûts fixes à des coûts variables engendre la suppression de marges d'exploitation pour le secteur. " ont déclaré en mai derniers les analystes de Moody's Investors Services.
Le modèle à coûts variables nuira à la croissance numérique, selon l'analyste du commerce Nick Egelanian. "Lorsque, à l’avenir, les coûts d'expédition seront totalement alloués au consommateur, nous verrons le taux de croissance des ventes internet fortement diminuer", a-t-il déclaré dans un courriel adressé à Retail Dive plus tôt cette année.
Source: www.retaildive.com
Pour aller plus loin:

Bérangère D'Henry